Cauchemardesque gag
Je sors de l'aéroport de Dubai. Il est deux heures du matin. L'avion qui nous ramenait a la maison, Laurent Marmaille et moi, de Doha, avait une heure de retard ou presque.
Je m'étais garé au long term parking. J'avais dans ma poche un jeton de parking. Je le mets dans la machine pour payer le parking. Pay one hundred dirhams. Merde, la machine prend pas de carte de crédit ! Remerde, je n'ai pas de cash sur moi.
750 metres de marche me reconduisent dans le hall principal de l'aéroport.
Ah! La-bas, je vois un bankomat de HSBC.
750 metres de marche vers le parking. Jeton dans machine. Billet de cent dirhams dans la fente. Billet rejeté. Billet réintroduit dans la fente. Billet re-rejeté. Rémi alors réalise un détail : cet appareil accepte les billets de 5, 10 et 20 dirhams. Et les pieces de un dirham ce qui me fait une belle jambe vu le montant a payer.
750 metres de marche vers l'aéroport a la recherche d'un endroit oú échanger mon argent. J'achète un paquet de cigarette avec mon billet de cent dirhams (j'ai dans la poche un petits billet de dix dirhams que je me réserve pour faire l'appoint).
750 metres de marche (et une pause cigarette, tant qu'a faire) vers la machine pour payer le parking. Payez 100 dirhams. J'introduis mes billets, les uns apres les autres. Le billet de cinquante dirhams est rejeté, une fois, deux fois. Et merde! J'avais oublié, avec la fatigue, la regle de 20, 10, 5 ou 1 dirham. Cinquante est trop gros.
Retour – et 500 metres supplémentaires – vers l'aéroport pour échanger mon gros billet de cinquante contre deux de vingt et un de dix. Le valet du valet parking m'échange aimablement mon billet. Retour vers la machine.
Introduction des deux billets de vingt mais mon billet de dix dirhams, un peu vieux et légerement déchiré est impitoyablement rejeté par la machine apres sept tentatives désespérées et fatiguées dans l'espoir qu'elle aussi, la machine, se fatiguera dans son refus implacable d'accepter mon vieux billet fatigué par des années d'échanges intermanuels. Elle ne se fatigue pas.
Moi, en revanche, je suis tres fatigué. La mort dans l'ame, je retourne vers l'aéroport échanger mon billet. Et comme un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras, j'achete une petite bouteille d'eau minérale a un dirham et cinquante filtz pour faire le plein de billet.
750 metres de marche vers la machine, jeton, billets. Trink, tchic, crac, plouf et la machine rejette mon jeton dument recodé et un mot doux certifiant que j'ai bien payé cent-cinq dirhams (avec toutes ces allées et venues, le prix en a profité pour augmenter au dernier moment).
Voiture, clé de contact, démarrage, quasi-accident avec un mec qui conduit a contre-sens dans l'allée (c'est a la fois le Moyen-Orient et chacun fait ce qu'il lui plait et c'est le milieu de la nuit ou l'attention est au niveau zéro).
Sortie: dans ce pays ou les esclaves sont importés a bon compte d'Inde et d'ailleurs, les portes de sorties du parking ne sont pas automatiques mais actionnées par des sherpas qui encaissent le prix du parking et sont par ailleurs surpris que j'ai eu recours a la machine.
O rage o désespoir, j'ai perdu tant de temps pour rien...