Éloge de la honte ?
C'est un petit billet en réponse a cette question :
je n'ai pas eu le plaisir de lire l'Éloge de la honte mais oui - pour repondre a ta question - je la vois partout dans le petit passage que je commentai un jour et ce commentaire entraina le tien (etc.)
- Décidément, je ne m'en sors pas. Et on ne s'en sort pas. Et l'homosexualité ne s'en sort pas : paillettes ou cuir, nous ne sommes jamais que du théâtre, un show de cabaret, du music-hall, un numéro de Châtelet.
y'a la honte d'etre pédé, la honte d'etre écrivain pédé comme Genet auquel il se compare (pour ne pas s'en sortir ?).
Didier Eribon a écrit de tres belles pages sur l'insulte (contre les pétasses, contre les bougnoules, contre les tantouzes, contre toutes les minorités que le male hétéro méprise pour mieux les dominer) sur l'insulte toujours-déja-la. Tellement puissante qu'elle n'a meme pas besoin d'etre dite pour agir. La honte en est le pendant.
Il faut que j'analyse ca pour ma part (et suite au commentaire de VS sur mon blog) a Prague, j'étais un militant, alpagant ministre de la santé (en 93 ou 94 quand mon ami D développait un sida et n'osait pas aller a l'hopital de peur de se faire ficher et forcer de dénoncer ses amants - les lois communistes étaitent encore en vigueur), envoyant des billets d'humeur aux journaux au moment du passage de la loi sur le partenariat (95 - 2003), montant sur pied, en 2003, une association d'hommes et de femmes d'affaires gay et lesbiens; ici, a Dubai, dans un environnement léthal et puant le mépris, je me terre...