Le point G+ est localisé !
Poursuivons la série progres économicoscientifiques, avec cet article passionnant de The Economist sur une étude du système de récompense, en particulier sur ce fait bizarrissime, scientifiquement et économiquement parlant, que plus une chose coute cher, plus elle procure de plaisir.
L'argent ne fait pas le bonheur ?
hé ben justement si !
Les parametres.
On donne cinq différents cépages de cabernet-sauvignon a des dégustateurs monitorés par résonnance magnétique nucléaire. Certains connaissent 'le' prix de la bouteille (en fait arbitrairement fixé entre cinq et quatre-vingt-dix-neuf dollars la bouteille), d'autres pas.
Les résultats.
On savait, d'enquete similaires précédentes que la réponse varie en fonction du prix : plus un vin est cher, plus il est noté positivement (on préfere intuitivement acheter un bordeaux a 20 euros qu'a 10 en pensant que la qualité suivra). Ce que l'imagerie médicale apporte comme confirmation supplémentaire en surveillant le cortex orbitofrontal médian (une zone impliquée dans le système de récompense), c'est que les dégustateurs reçoivent neurologiquement parlant, plus de plaisir avec les vins les plus chers.
Les raisons.
Dans une optique darwinienne, l'homme imite ses pairs : ce qui est bon pour les autres est bon pour moi et plus je capitalise rapidement sur l'expérience acquise par les autres hommes (transmise par le prix qui est une source d'information), plus j'ai de chance de survie. Le cerveau, ses connexions, ne ferait que renforcer cette aptitude en la rendant innée plus que réfléchie et raisonnée.
Les implications.
Elles sont évidentes pour l'homme de pub que je suis. Le marketing des produits de luxe aurait ainsi pour conséquence, non seulement de provoquer l'achat de produit de qualité mais de procurer plus de plaisir a leurs consommateurs.
La question.
En écrivant cet article, je ne cessais de me demander quelle est cette actrice a qui on demandait, lors d'un interview :
- quelle est votre zone érogene ?
et qui répondit en pointant du doigt sa tete ?
(aujourd'hui, elle pourrait pointer du doigt son cortex orbitofrontal)
source : The Economist, 19-25 janvier 2008, p. 72.