Le Siècle de l'or noir
Le phénomène le plus bizarre à comprendre pour un Européen - qui, culturellement parlant, hérite du concept de nation basée sur la langue - c'est de voir à quel point il y a désunion du monde arabe - qui pourtant était unifié il y a moins d'un siècle (sous la tutelle d'une puissance étrangère, l'empire ottoman, c'est à dire turc) - qui pourrait si facilement créer une union économique et monétaire "à l'européenne", facilitée par l'usage d'une langue commune (le packaging des produits n'a pas a subir dix ou quinze variantes).
Le monde arabe est un nain économique et politique du fait de sa désunion.
On glose sur les richissime monarchies du Golfe mais on ne se rend pas compte à quel point elles sont fragiles - politiquement, militairement et économiquement parlant. Elles vivent une sorte d'Âge d'or, semblable à celui qu'a vécu l'Espagne du Siglo de oro, engraissée par l'or des Amériques, minée par l'inflation, en pleine désindustrialisation (sauf les franges loin des ports qui commerce avec les Amériques : Barcelone, Pays Basque) et obsédée par le religieux, le piétisme.
Ici, à peu de chose près, ce "Siècle de l'or noir" répète le Siglo de oro espagnol - le fondamentalisme wahabite remplaçant le fondamentalisme de leurs Majestés très catholiques, la Moutawa remplaçant l'Inquisition, l'or noir remplaçant celui des Amériques ; les Saoud fondent sans doute autant de mosquées et de madrasas que les Habsbourg ont fondé de monastères et bâti d'églises ; ceux-là financent en sous-main les mouvements islamiques avec autant d'efficacité que ceux-ci dans leur combat acharné contre le judaïsme puis le protestantisme.
Nihil novi sub sole - l'histoire se répète.
Si le siècle d'or a reçu cet épithète, c'est à cause de l'or des Amériques mais aussi de la profusion créatrice ibérique. Souhaitons au monde arabe que les années 1950-2050 (date plus ou moins prévue de l'épuisement des réserves pétrolières) rentrent dans l'histoire comme un siècle créatif.
Le monde arabe est un nain économique et politique du fait de sa désunion.
On glose sur les richissime monarchies du Golfe mais on ne se rend pas compte à quel point elles sont fragiles - politiquement, militairement et économiquement parlant. Elles vivent une sorte d'Âge d'or, semblable à celui qu'a vécu l'Espagne du Siglo de oro, engraissée par l'or des Amériques, minée par l'inflation, en pleine désindustrialisation (sauf les franges loin des ports qui commerce avec les Amériques : Barcelone, Pays Basque) et obsédée par le religieux, le piétisme.
Ici, à peu de chose près, ce "Siècle de l'or noir" répète le Siglo de oro espagnol - le fondamentalisme wahabite remplaçant le fondamentalisme de leurs Majestés très catholiques, la Moutawa remplaçant l'Inquisition, l'or noir remplaçant celui des Amériques ; les Saoud fondent sans doute autant de mosquées et de madrasas que les Habsbourg ont fondé de monastères et bâti d'églises ; ceux-là financent en sous-main les mouvements islamiques avec autant d'efficacité que ceux-ci dans leur combat acharné contre le judaïsme puis le protestantisme.
Nihil novi sub sole - l'histoire se répète.
Si le siècle d'or a reçu cet épithète, c'est à cause de l'or des Amériques mais aussi de la profusion créatrice ibérique. Souhaitons au monde arabe que les années 1950-2050 (date plus ou moins prévue de l'épuisement des réserves pétrolières) rentrent dans l'histoire comme un siècle créatif.