La Russie éternelle
Je profite de ce séjour à Nice pour visiter, pour la première fois, la cathédrale orthodoxe de Saint-Nicolas.
Une plaque commémorative nous apprends qu'elle a été construite grâce aux dons (dixit : sollicitude et générosité) de sa majesté le tsar Nicolas II et de sa mère, l'impératrice douairière Marie.
Le Monde, dans un article très détaillé, nous apprend que la propriété de la cathédrale est disputée par la Russie qui considère que le tsar l'a financée "en tant que souverain" et donc que c'est une bien de la Russie éternelle alors que les croyants, constitués en association cultuelle, considèrent pour leur part qu'elle l'a été à titre privé.
Huissiers dépéchés sur les lieux pour un inventaire des biens, forcing juridique, on reconnait bien là la patte russe, autoritaire, hautaine, antidémocratique jusqu'à la moëlle, indécrotablement autocratique.
J'apprends au passage que l'une des particularités de l'Église orthodoxe française (et donc de Nice) est l'affiliation au patriarcat de Constantinople, plutot qu'à celui de l'Église orthodoxe russe hors-frontières (schismatique au moment de la révolution bolchévique avec l'Église orthodoxe russe, tôt compromise avec le pouvoir communiste).