Sans famille (suite)
J'arrive à Metz avec ma soeur Eve et mes petites nièces, Claire, Hélène et Laure. Le grand-père qui interdit à ses enfants et ses petits enfants l'accès au nid familial,
tant que votre mère n'y sera pas.
et qui est butté sur ce qui est pour lui devenu un principe moral, plus fort que tout ce que la charité chrétienne lui a appris,
le grand-père, disais-je, a prévu un bar improvisé, avec coca et jus de fruit, pour ses petites filles sur un coin de lavabo dans l'ancien cabinet du dentiste au rez-de-chaussée de l'hôtel de Burtaigne.
Et puis, parce que c'est un gentil grand-père, qui aime ses petits-enfants même s'il n'a pas la décence de bien les recevoir, il procède à la distribution des cadeaux sortis des cartons entreposés à même le sol :
Le grand-père, qui par ailleurs se targue d'être un homme du XVIIe siècle, n'a aucun sens de ce qui peut (ou non) plaire à des petites filles et offre ce qu'on offrait à des petites filles modèles dans son enfance : une boite vide mais peinte à la main, un globe terrestre, des livres reliés et édifiants dans la collection Hetzel, un livre illustré sur l'histoire de Metz pour sa fille et pour son fils, how apropriate, Sans Famille de Hector Mallot...