Quelques remarques sur la dette de Dubaï
Joseph Stiglitz, dans son ouvrage, La Grande Désillusion, pamphlet contre le FMI et l'orthodoxie monétariste, nous rappelle que les États sont dans l'obligation morale de rembourser leurs emprunts mais que s'ils décident de ne pas le faire, les créanciers n'ont aucun moyen de recouvrer leurs créances. Les emprunts russes, de triste mémoire pour les investisseurs français, en sont un exemple.
C'est ce qui se passe avec Dubaï. Le sheikh Mohammed ben-Rachid Al-Maktoum a tout loisir de ne pas rembourser l'argent qu'il doit.
Le groupe libanais pour lequel je bossais, à Dubaï, invitait régulièrement l'économiste en chef de HSBC au séminaire annuel réunissant les cadres des différentes entités du groupe. J'ai le souvenir d'un mec brillantissime dans ses exposés, amusant comme seuls les Anglais savent l'être en maniant un humour so british, et d'un optimisme à toute épreuve face à ce qui, aux yeux de tous, déjà, était une bulle spéculative.
- oui, il y a quelques éléphants blancs dans les réalisations immobilières, mais globalement, c'est du solide.
L'Association des Banques émiraties nous informe que HSBC aurait un montant de 11,3 milliards d'euros de prêts engagés sur les émirats (source : Les Échos). Standard Chartered Bank suit avec quelques 5 milliards... C'est pas toujours cool d'être une banque néocoloniale.
Un des problèmes - mais on coupe les cheveux en quatre - c'est de savoir le montant exact de ce qui est du.
Les chiffres qui tombent en ce moment - 60 milliards de dollars - concernent Dubai World, la branche immobilière de Dubai Holding. Mais Les Al-Maktoum ont aussi des dettes à titre privé, au titre de l'État, et les dettes non-consolidées d'entreprises "para-publiques" (dont les actions sont cotées et sans doute majoritairement détenues par les Al-Maktoum) comme Emaar qui valait plus de 90 dollars peu après son introduction en bourse et qui en vaut quelques 3, aujourd'hui.
C'est ce qui se passe avec Dubaï. Le sheikh Mohammed ben-Rachid Al-Maktoum a tout loisir de ne pas rembourser l'argent qu'il doit.
Le groupe libanais pour lequel je bossais, à Dubaï, invitait régulièrement l'économiste en chef de HSBC au séminaire annuel réunissant les cadres des différentes entités du groupe. J'ai le souvenir d'un mec brillantissime dans ses exposés, amusant comme seuls les Anglais savent l'être en maniant un humour so british, et d'un optimisme à toute épreuve face à ce qui, aux yeux de tous, déjà, était une bulle spéculative.
- oui, il y a quelques éléphants blancs dans les réalisations immobilières, mais globalement, c'est du solide.
L'Association des Banques émiraties nous informe que HSBC aurait un montant de 11,3 milliards d'euros de prêts engagés sur les émirats (source : Les Échos). Standard Chartered Bank suit avec quelques 5 milliards... C'est pas toujours cool d'être une banque néocoloniale.
Un des problèmes - mais on coupe les cheveux en quatre - c'est de savoir le montant exact de ce qui est du.
Les chiffres qui tombent en ce moment - 60 milliards de dollars - concernent Dubai World, la branche immobilière de Dubai Holding. Mais Les Al-Maktoum ont aussi des dettes à titre privé, au titre de l'État, et les dettes non-consolidées d'entreprises "para-publiques" (dont les actions sont cotées et sans doute majoritairement détenues par les Al-Maktoum) comme Emaar qui valait plus de 90 dollars peu après son introduction en bourse et qui en vaut quelques 3, aujourd'hui.